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Karakou algérois, la tenue de cérémonie d’antan

Karakou

Que savez-vous à propos du Karakou algérois ? Comment le porter de façon authentique ? Comment l’accessoiriser ? Toutes les femmes algériennes (ou presque) ont déjà porté un Karakou au moins une fois dans leur vie. 

Cette tenue traditionnelle algéroise fait partie intégrante du patrimoine culturel de la Capitale. Elle mérite bien qu’on y s’intéresse  pour en savoir davantage sur son histoire. 

Le Karakou algérois du 14ème siècle jusqu’à nos jours

Pièce incontournable de la tesdira des mariées modernes, l’histoire du Karakou revient au 14ème siècle. Intéressons-nous au récit de ce costume typique pour en apprendre plus sur nos us et coutumes. 

L’histoire du Karakou algérois et son origine

Réservé à l’aristocratie algéroise, ce costume traditionnel ancien représentait la tenue nuptiale des femmes et filles de riches. 

Lorsqu’il est question de costume, il est souvent question d’un ensemble de pièces qui composent la tenue. 

Ainsi, le Karakou se compose d’une veste brodée de fils d’or réalisée jadis par des artisans orfèvres. Le travail se fait suivant deux techniques de broderie ancestrales, à savoir : le Medjboud et la Fetla

Concernant le bas du Karakou, l’algéroise avait le choix entre le Serouel M’daouer et Chelka sachant que ce dernier a été créé dans un but de praticité. 

Notez que cet habit a connu de nombreux changements au fil des siècles. Se conformant ainsi aux inspirations et influences culturelles dont l’ottomane, berbéro-andalouse ou encore européenne après la colonisation. 

De nos jours, l’appellation Karakou tend à désigner uniquement la veste que les jeunes filles n’hésitent plus à associer à un pantalon ou une jupe occidentale. 

A ce propos, avec quoi porteriez-vous le Karakou ? Un Serouel M’daouer ou Chelka

Le Karakou où l’évolution de Ghlila Djabadouli

Le Karakou est une tenue traditionnelle ancestrale, mais saviez-vous que son origine remonte au 14ème siècle. 

A cette époque, on le nommait Ghlila djabadouli et le costume était différent du karakou moderne. Pas étonnant sachant que ce dernier a connu de nombreux changements pour arriver au résultat actuel. 

Pour vous donner une idée sur ce à quoi ressemblait Ghlila djabadouli, ce costume était long tel un Kaftan et large. Certaines femmes y ajoutaient une Fouta et cintraient le tout avec un H’zam 

Contrairement au Karakou, Ghlila djabadouli était pourvu d’un profond décolleté permettant ainsi aux femmes de porter des perles en cascade. 

La différence est notable également au niveau des décorations. Le Karakou tel que l’on connaît est richement travaillé tandis que son ancêtre se limitait à une broderie fine au niveau du col et des manches. 

Autre chose, le Karakou est fameux pour ses nombreux boutons alors que Ghlila djabadouli avait un seul bouton au niveau de la poitrine. 

Les différentes circonstances de l’époque sont la cause principale de toutes ces transformations. Mais encore au fait que cette tenue d’élite est devenue accessible à toutes les femmes algéroises. Il fallait donc l’adapter. 

Karakou algérois

Le Karakou avec un Serouel Chelka ou M’daouer ?

A l’origine, le Karakou se portait avec un Serouel M’daouer qui est un pantalon bouffant. Appelé également Serouel Zenka car l’algéroise le portait uniquement pour sortir. 

La draperie dudit Serouel sera plus ou moins accentuée selon le goût et les préférences de celle qui le porte, créant ainsi le volume souhaité. 

Le Serouel m’daouer était très prisé des algéroises car il a l’avantage de dissimuler les formes. Ceci étant dit, et dans un souci d’équilibre, il est préférable de le porter avec une veste de Karakou courte et très cintrée ce qui rend la silhouette très harmonieuse.
Nous vous recommandons de choisir une matière fluide pour accentuer le drapé et la légèreté dans les mouvements.

Le Serouel Chelka quant à lui est une sorte de jupe pantalon fendue des deux côtés et cousue en bas de façon à fermer la jupe. 

A l’origine le Serouel Chelka était la version « maison » du serouel algérois. Les femmes le portaient en intérieur pour vaquer à leurs occupations. 

En effet, plié des deux côtés à mi-jambes, ce serouel était plus léger et pratique pour les tâches quotidiennes. 

Le Serouel Chelka facilitait le mouvement des jambes pour dépêcher la marche, monter les escaliers ou encore pour s’asseoir plus aisément, d’où son autre appellation Serouel El Qaada.  

Les accessoires indispensables d’un authentique Karakou algérois

M’hermet el ftoul couvre la tête des algéroises distinguées

La M’herma est un foulard en tissu précieux, généralement conçue en soie, mansoudj ou en satin. Brodée et travaillée à la main, la particularité de M’hermet el ftoul réside dans ses fils pendants. 

Jadis, ces fils étaient faits à la main et roulée avec les doigts, autrement dit « Yeteftel » d’où l’appellation M’hermet el fetla ou el ftoul

Petite précision à propos de M’hermet el ftoul et ses fils soyeux, plus ces derniers étaient longs plus la M’herma est chère. 

Traditionnellement, la M’herma est accessoirisée avec le fameux Khit Errouh dont on parlera par la suite. 

Pour revenir à la M’herma, les algéroises d’avant la portaient avec le Kouiyet et le Karakou. De nos jours, cette tradition se perpétue uniquement chez les mariées pendant la cérémonie d’El Henna

Ceci étant dit, nous incitons également les invités qui portent un Karakou de l’accompagner d’une M’hermet el ftoul comme le veut la tradition. 

Comment se porte M’hermet el ftoul ?  

Vous êtes nombreuses à poser cette question ! Voici donc comment se porte l’authentique M’herma

Ce foulard à franges typiquement algérois se porte noué autour de la tête et épinglé aux cheveux avez des pinces spécialisées. 

Pour la petite histoire : certaines femmes algéroises portaient par dessus la M’herma une toque appelée Chachia ou Tarbouche en velours alors que cette dernière était destinée seulement aux hommes. 

L’algéroise ornementée de bijoux de la tête au pied

En plus de la M’herma, l’algéroise avait pour habitude de porter un diadème appelé El’assaba, ornée d’épingles trembleuses connues sous le nom de Ra’achat ainsi que le fameux Khit Errouh, qui deviendra par la suite l’unique bijou de tête de la mariée algéroise actuelle. 

Comme précisé en amont, le Karakou était pourvu d’un décolleté que les femmes d’antan couvraient de perles. 

Aujourd’hui, le décolleté a disparu et les perles aussi, laissant place au Krafach Boulahya, un autre bijou ancestral. 

La joaillerie de l’algéroise se complète par el Khelkhal, un bijou de cheville qui ne manquait pas d’ajouter du charme à celle qui le porte. 

C’est justement pourquoi le Serouel M’daouer était relativement court ; afin de laisser paraître la beauté du Khelkhal mettant ainsi en valeur les jambes de la femme. 

Même les pieds étaient mis en valeur par le port de babouches pointues en velours. Ces derniers étaient ensuite remplacés par des chaussures fermées à talons. 

Maintenant que vous en savez plus sur l’histoire du Karakou algérois, vous le porteriez autrement et pensez cette fois ci à M’hermet el ftoul

Possédez-vous un Karakou ? Cette tenue a-t-elle fait partie de votre tesdira